Axes de travail

Les contributions pourront aborder une ou plusieurs des questions reprises ci-dessous. 

Axe 1 : du côté de la lecture

Qu’est-ce que lire ? Qu’est-ce que lire dans l’enseignement supérieur et dans la recherche ? Quels éléments distinguent le sujet lecteur académique du sujet lecteur scolaire, professionnel ou privé ? Quelles variables influent sur la compréhension en lecture ? Quelle place respective pour la lecture de textes didactiques (syllabus…), scientifiques, professionnels ou littéraires ?

Que nous apprend une revue de la littérature sur la lecture dans l’enseignement supérieur ? Que nous apprend une revue de la littérature sur la lecture de textes didactiques, scientifiques, professionnels ou littéraires dans l’enseignement supérieur ? Quelles évolutions sont perceptibles depuis le début des années 1990 et les premiers travaux, sociologiques, puis didactiques, sur la lecture à l’université ? Comment caractériser la lecture d’éléments non textuels : calculs, schémas, graphiques, tableaux, dessins, carte ? Comment les pratiques numériques, l’intelligence artificielle et  la lecture multimodale influent-elles sur les pratiques lecturales et sur l’enseignement-apprentissage ? 

Axe 2 : du côté des représentations 

Quelles sont les représentations des étudiants et des enseignants-chercheurs en matière de lecture ? Que disent-ils de la lecture sur le plan des « bonnes pratiques », de leur propre apprentissage de la lecture, de leurs difficultés ou atouts en la matière ? Pour eux, quels traits distinctifs permettent de caractériser un bon lecteur ? Quel regard posent-ils sur l’enseignement-apprentissage de la lecture à la maison, au primaire, au secondaire et à l’université ? Comment envisagent-ils les pratiques langagières lecturales qui se déploient dans les différentes sphères d’activité professionnelle auxquelles prépare leur cursus ? Comment considèrent-ils les liens entre  la lecture, l’écrit et l’oral ? Quelles sont les attentes professorales en matière de lecture ? Quel regard portent les professionnels sur les compétences dont font montre les étudiants ou les jeunes diplômés ? Et quel regard portent-ils sur les pratiques enseignantes ? Quelles sont leurs attentes ? Comment les pratiques langagières lecturales des étudiants et des enseignants universitaires sont représentées dans la littérature ou au cinéma ? 

Axe 3 : du côté des pratiques prescrites

Quelles sont les pratiques langagières lecturales prescrites dans le supérieur (toutes filières confondues), du point de vue de la production et de la réception, sous l’angle de l’enseignement-apprentissage ou de la recherche ? Comment caractériser finement ces diverses pratiques ? Quelle typologie établir ? Quels genres discursifs sont présents ? Pour quelle interrelation avec l’écrit ? Quelles pratiques langagières lecturales sont sollicitées à l’université, chez les étudiants et chez les enseignants-chercheurs ? À quel moment du cursus ? Dans quelles disciplines ? Comment se construisent les curriculums ? Selon quelle logique ? Quelles compétences sont visées ? Quels genres discursifs sont promus ? Quelles tâches sont prescrites ? Quels supports sont utilisés ? Quels modes d’évaluation sont privilégiés ? Comment se concrétisent les liens établis avec d’autres activités d’apprentissage ? Quel curriculum se met en place, du début au terme du cursus académique, de la première année de bachelier à la soutenance de thèse ? Des spécificités émergent-elles selon le cursus ou les disciplines concernées et si oui, quelles sont-elles ? Comment caractériser finement les outils d’enseignement-apprentissage déjà mis en place dans les institutions ? Quels liens peut-on établir avec la recherche en matière de lecture ? Peut-on identifier des différences entre les pratiques mises en place à l’université, à la haute école, en promotion sociale ou dans le supérieur artistique ? Dans le champ scientifique, quels sont les attendus en termes de lecture ? Quelles sont les prescriptions relayées par les manuels centrés sur la lecture ? 

Axe 4 : du côté des pratiques effectives

Comment s’opère la transition du point de vue de la lecture entre l’enseignement obligatoire et supérieur ? Quels liens de congruence ou de dissonance entre les pratiques lecturales personnelles, scolaires et académiques ? Quelles sont les lectures et les non-lectures des étudiants, comme des enseignants-chercheurs ? Quelles sont les pratiques lecturales élaborées par les étudiants et les enseignants-chercheurs dans le supérieur (toutes filières confondues) ? Autrement dit, comment les étudiants et les enseignants-chercheurs s’emparent-ils des tâches langagières lecturales prescrites ? Des postures récurrentes peuvent-elles être identifiées et, dans l’affirmative, lesquelles ? Des constellations idéal-typiques de pratiques lecturales peuvent-elles être mises au jour et quels en seraient les contours ? La recherche peut-elle révéler des profils similaires de lecteurs ? Quels indices ou indicateurs seraient susceptibles de discriminer des pratiques lecturales relativement homogènes chez les étudiants et les enseignants-chercheurs ? Ces familles de pratiques une fois configurées peuvent-elles être corrélées et, dans quelle mesure, avec le profil des lecteurs (âge, genre, cursus en cours et antérieur…) ? Toutes les pratiques langagières lecturales estudiantines se valent-elles eu égard aux exigences en la matière  des enseignants-chercheurs et des professionnels (maitres de stage et recruteurs)? Si certaines pratiques s’avèrent manifestement souhaitables et d’autres nettement moins, alors, comment aider les étudiants et les enseignants-chercheurs à mobiliser et à étayer les pratiques lecturales attendues ? Comment sont évaluées les pratiques lecturales des étudiants ?

Dans le cadre de la production d’un texte, comment les étudiants et les enseignants-chercheurs procèdent-ils pour se relire, voire pour lire les écrits de leurs pairs ? Comment les enseignants lisent-ils les écrits de leurs étudiants et comment les annotent-ils ?  Comment les chercheurs lisent-ils les textes scientifiques qu’ils sont tenus d’expertiser dans un processus d’arbitrage, en double aveugle ou non ? 

Quels dispositifs de formation seraient susceptibles d’outiller les enseignants chargés d’étayer les pratiques langagières des étudiants qui leur sont confiés ? Selon quelles modalités et pour quels effets ? Quels dispositifs pourraient aider les étudiants et les enseignants-chercheurs à (se) (re)lire adéquatement ? La lecture est-elle simplement mobilisée dans les enseignements ou fait-elle l’objet d’un enseignement spécifique ? Quand et comment enseigne-t-on la lecture en contexte académique ? L’affiliation aux pratiques lecturales académiques conduit-elle à une émancipation ou à un assujettissement des sujets ? Dans la sphère scientifique, quelles sont les pratiques langagières lecturales effectives ? Quelles différences ou similitudes entre les pratiques lecturales expertes et débutantes ? 

 
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